Intervention au Conseil Municipal – Vote du budget 2025
Retrouvez les raisons pour lesquelles nous dénonçons la dérive gestionnaire de L’équipe de Sandra BILLET.
 
Déclaration de Franck BERNARD lors du Conseil Municipal du 1er avril 2025 – Groupe JeVoteStLeu suite à la présentation du budget 2025 par l’équipe de Sandra Billet.
 
« Madame le Maire, mes chers collègues,
Ce budget se caractérise par un volontarisme d’affichage, mais masque en réalité de nombreuses fragilités. En tant qu’élus d’opposition, notre responsabilité est de veiller à la soutenabilité financière de notre commune. C’est pourquoi nous ne le voterons pas.
Tout d’abord, les investissements prévus sont très lourds : La Salle de spectacle ce projet, à lui seul, représentent plus de la moitié de l’ensemble des dépenses d’équipement pour l’année, et on connait la dérive globale sur l’année suivante que vous annoncez faisant passer le coût de salle de spectacle de 5.9 € à près de 10 M, on voit déjà dans la délibération 11 que vous commencez à revenir sur les lots d’appel d’offre demandant au Conseil Municipal d’autoriser les augmentations de dépense. Or, aucune subvention n’est aujourd’hui complétement sécurisée pour les financer. Cela signifie que la commune devra en assumer peut-être seul le coût, via un nouvel emprunt conséquent ou une nouvelle vente de terrains.
Dans le même temps, l’épargne brute, c’est-à-dire la capacité de la ville à financer ses projets avec ses ressources courantes, reste très faible. Une fois les remboursements de la dette actuelle assurés, il ne reste quasiment rien pour investir sereinement. Pire encore, sans les réserves accumulées les années précédentes – que ce budget prévoit d’utiliser intégralement – la commune aurait été contrainte d’emprunter pour rembourser ses anciennes dettes. Nous frôlons donc un schéma dangereux de financement de la dette par la dette, ou en vendant les biens de la commune. Le plus grave à nos yeux : Ces réserves, une fois utilisées en 2025, laisseront la commune sans filet. À partir de 2026, que fera-t-on si les recettes baissent ou si une dépense imprévue survient ? Il n’y aura plus de matelas. C’est une politique budgétaire qui mise tout sur l’instant, sans vision pluriannuelle cohérente.
Nous relevons également que les charges de fonctionnement augmentent – restauration scolaire, assurances, énergie, personnel – mais de manière sous-estimée selon nous, au vu du contexte économique. Ce qui signifie que l’épargne réelle pourrait être encore plus faible que prévue.
Face à cela, les recettes fiscales stagnent. Aucun levier n’est activé pour renforcer les ressources de la commune, et certains choix sont assumés – comme le gel des taux d’imposition C’est un engagement de votre part que nous partageons volontiers certes. – mais sans réelle compensation. Ce manque d’élan sur les recettes pèse sur l’équilibre global du budget. Très bien on en prend acte… mais les dépenses filent.
 
À cela s’ajoute le poids d’engagements anciens, toujours présents : un emprunt structuré toxique dont les intérêts représentent à eux seuls près de la moitié de la charge financière, et un partenariat public-privé dont les remboursements pèsent durablement sur le budget de fonctionnement. Ce sont autant de marges de manoeuvre en moins pour agir. Vous pouvez toujours le regretter et convoquer le passé sur l’emprunt toxique même très ancien pour régler vos comptes de temps à autres avec l’équipe de Monsieur VIDAL ou encore mieux accuser la mauvaise gestion de votre prédécesseur sur le PPP comme si vous n’aviez jamais fait partie de son équipe… si encore vous utilisiez ces points pour justifier d’une démarche prudente des dépenses.
 
Nous attirons également votre attention sur les charges futures que les projets en cours vont générer : une salle de spectacle coûte, chaque année, en fonctionnement, en entretien, en personnel. Rien n’est anticipé dans ce budget pour absorber ces dépenses nouvelles. Faute d’anticipation, nous risquons de dégrader encore un peu plus notre équilibre financier dès 2026. 
 
Enfin, la pénalité SRU reste élevée – plus de 250 000 euros – et souligne votre difficulté à vous entendre avec le préfet représentant de l’Etat, nous savons tous que tout se négocie, les municipalités en carence ne paient pas toutes la pénalité SRU… ce qui directement nous interpelle sur votre sincérité sur le projet des Diablots que vous annoncez au maximum 200 logements (ça on en reparlera dès demain 9h00 en Mairie pour la consultation sur les Diablots… ) Cette somme, stérile, est payée chaque année à l’État, alors qu’elle pourrait financer des services aux habitants. Depuis que vous êtes seule aux commandes c’est la débandade sur ce point.
 
Pour toutes ces raisons – l’endettement excessif, l’absence d’autofinancement réel, la consommation totale des réserves, la sous-estimation des charges futures, le manque de recettes dynamiques et les pénalités évitables – nous considérons que ce budget est un pari risqué sur l’avenir, sans garde-fous suffisants.
 
Ce n’est pas une opposition de principe. C’est une alerte de fond. Une commune comme la nôtre ne peut pas fonctionner durablement sur un modèle aussi déséquilibré. Ce budget n’est pas à la hauteur des enjeux d’une gestion responsable et pérenne.
C’est pourquoi, avec responsabilité et clarté, nous voterons contre ce budget 2025. »